réalisteLa réalisatrice Claire Barbion a choisi le studio Lille Hart Berteloot pour rénover la bibliothèque, la documentation et la cafétéria de la célèbre école d’art parisienne qui fête ses 140 ans, les travaux ont été financés par le mécénat de la Providence.
Une silhouette irréversible en acier corten signée du sculpteur britannique Anthony Gormley accueille désormais les visiteurs de la bibliothèque de l’École du Louvre, accessible depuis le Pavillon Fleur du Palais du Louvre à Paris. Plus question de s’effondrer depuis l’étroit couloir qui fait office de sas, et impossible de descendre sans regarder les quelques marches séparant l’accueil de la salle de lecture : il faut contourner la statue, presque vers elle. « Dans un lieu désigné, comme ici, pour la recherche, où les étudiants voient des copies dans les livres, j’avais besoin de cette confrontation directe et physique avec l’art. Anthony Gormley explique au téléphone.
De plus, au milieu de la distance, il a accroché une deuxième silhouette inversée de la cave qui semblait observer les étudiants assis. Ces deux (bons) génies, qui habitent le lieu quand il se vide, sont les signes les plus visibles d’un lifting du cabinet d’architecture et d’urbanisme Lil’ Hart Bertlott. Après vingt ans d’aménagement par l’architecte Antoine Stinckou dans le cadre du projet du Grand Louvre, des aménagements ont été apportés à la bibliothèque, aux services documentaires et à la cafétéria pour mieux répondre aux nouveaux besoins des étudiants.
Accès direct aux livres
Les diplômés du Louvre n’ont pas oublié les rigueurs de la salle de lecture dans laquelle ils venaient brûler entre deux cours. Sur le côté du mur se trouve une rangée d’étagères sages. Côté vitrines, une série de tableaux. Loin de la Seine, à l’écart du jardin attenant à l’immeuble, la longue galerie squattée à l’éclairage tamisé ne respirait pas la convivialité. Lorsque Claire Barbion, en décembre 2017, reprend l’École du Louvre, cette spécialiste a 19 ansH Un klaxon sur son bureau trouve un épais dossier laissé par son prédécesseur.
Avant de partir, Philippe Doré a pris la peine d’arpenter les élèves. Leurs plaintes sont on ne peut plus claires : la bibliothèque est trop exigüe. Pas assez de places assises, pas d’accès direct aux livres. Pourtant, disent tous les chercheurs, rien de plus efficace que de fouiller entre les étagères, de trouver le travail que l’on cherche et de rebondir en rebondissant sur un autre, ce qui implique ailleurs.
Pour Claire Barbellon, qui veut ramener la lecture dans un centre de pédagogie qui privilégiait jusqu’alors une approche sensible à l’objet, il est temps de restructurer la bibliothèque. Nous avons encore besoin de ressources. C’est alors qu’apparaît le divin mécénat d’un homme d’affaires monégasque, Majid Boustany, président de la Francis Bacon MB Art Foundation.
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